Plan de trésorerie : comment établir un plan prévisionnel ?
Le plan de trésorerie est l’un des outils indispensables pour une bonne gestion d’entreprise. En enregistrant les moindres sorties et entrées d’argent, il permet de suivre l’évolution d’une société et surveiller son équilibre financier. C’est donc une garantie de la disponibilité de fonds suffisants pour son bon fonctionnement.
Néanmoins, établir un plan de trésorerie n’est pas aussi simple, plusieurs paramètres doivent être inclus.
Voici donc les étapes pour réussir la mise au point d’un plan prévisionnel de trésorerie.
Pourquoi établir un plan de trésorerie pour sa société ?
Un plan de trésorerie est en quelques sortes, un tableau permettant d’estimer l’évolution financière d’une société, pour une durée bien déterminée, à travers les différents enregistrements d’encaissements et de décaissement. De ce fait, les gérants seront prévenus sur l’état de la trésorerie et sauront prendre les meilleures décisions concernant la bonne marche des affaires.
En indiquant le niveau de la trésorerie, le plan prévisionnel offre de nombreux avantages :
- Planification des futurs volumes de vente ainsi que des actions qui y sont associées ;
- anticiper les périodes de dormance dans la trésorerie et minimiser ainsi tout défaut de paiement qui pourrait nuire aux affaires ;
- bénéficier d’une vision sur le long terme sur la marche de l’entreprise ;
- outil déterminant dans la prise de décision (achat d’un nouvel appareil, acquisition de locaux, etc.).
A savoir que ce plan prévisionnel ne peut être efficace que sur une période de 12 mois maximum, il serait risqué de s’y fier pour une durée plus longue. De même, toutes les données entrées doivent être inscrites en TTC.
Comment faire un plan de trésorerie prévisionnel ?
Prévoir les entrées d’argent dans un plan de trésorerie
La première étape pour l’établissement d’un plan prévisionnel commence par la constitution d’un registre des encaissements. L’opération est simple. Sur votre tableau, il suffit de créer une colonne pour chaque mois puis d’ajouter des lignes représentant chacune une éventuelle entrée d’argent ; maintenant, il ne reste plus qu’à lister vos postes d’encaissement tout en veillant à minimiser vos estimations et non les maximiser.
Les postes d’encaissement varient en fonction du type d’une entreprise ;
Voici les plus courants :
Paiements clients
Ces facturations hypothétiques des clients peuvent êtres organisées par :
- Moyen de facturation : chèque, virement, carte bancaire ;
- profil du client : si c’est un particulier ou un professionnel, un client régulier ou occasionnel ;
- système de facturation : la facturation se fait en argent comptant ou avec délais ;
- taux de TVA : pour reconnaître les entrées d’argent soumises à la TVA et celles qui ne le sont pas.
Remboursements de la TVA
Cela permet d’estimer avec plus de précision son entrée d’argent en déduisant les frais de la TVA.
Subventions et aides
Telles que les primes offertes sur l’emploi, les subventions de la URSSAF, les concours récompensés avec de l’argent, etc.
Autres sources de financement
Celles-ci incluent les prêts bancaires, les éventuels sponsors, les différents apports personnels (augmentation de fonds), la levée de fonds, etc.
Fixer les postes de décaissement du plan prévisionnel
Après les sources d’encaissement, il vous faudra déterminer les éventuels postes de décaissement. Pour cela, vous n’aurez qu’à procéder de la même façon que celle citée plus haut, sauf que cette fois, vous listerez les postes de sortie d’argent.
Voici les points de dépenses les plus usuels :
- Les fournisseurs : les dépenses liées aux fournisseurs peuvent être classées par type de produit, profil du fournisseur, moyen et délais de paiement et la TVA ;
- les différentes rémunérations : les salaires des employés, les indemnisations, les stagiaires, les apprentis et autres ;
- les différentes charges patronales et sociales : couvertures sociales des employés, tickets de la cantine, frais de transport, cotisations (URSSAF et RSI) ;
- locaux et abonnements : gaz, électricité, téléphone, ligne internet, loyer ;
- stratégie de marketing : dépenses liées à la publicité, flyers, réseaux sociaux, sponsoring en ligne, location d’espaces publicitaires ;
- frais des prestataires : avocats, comptables, auditeurs, informaticiens, sous-traitants ;
- banques et assurances : assurances des véhicules, téléphones et locaux, remboursement des prêts, agios, frais bancaires ;
- impôts et TVA : les impôts sur les sociétés, cotisations, les taxes d’apprentissage (dans le cadre d’une formation).
Réussir son plan de trésorerie
Il ne faut pas oublier le fait que le plan de trésorerie n’est qu’un plan prévisionnel, il vous permet d’anticiper vos prochaines dépenses et vos recettes mais pas avec exactitude. L’enjeu consiste donc à savoir entrer les bonnes estimations et ne laisser aucune donnée au hasard.
Pour cela, il est important d’inscrire le solde initial exact au début de chaque mois. Ensuite, il faut déterminer les recettes et charges fixes, celles les plus récurrentes et les plus régulières. Par exemple : les clients réguliers, les abonnements et les salaires. Quant aux charges et recettes variables, lesquelles sont plus difficiles à déterminer, il est conseillé de se référer à celles des années précédentes tout en laissant une certaine marge de doute.